De vieilles demoiselles aèrent leur vieille mère
Et les pères de week-end surveillent leur marmaille
Les corniauds se soulagent au pied des réverbères
Tandis qu’en ciel azur les mouettes se chamaillent
Aux parterres du Plan d’eau se comptent les fleurettes
Rabougries et usées par cet hiver trop long
Quelques pensées solides et de chétives pâquerettes
Parsèment néanmoins le détrempé gazon

En chemin de halage les familles composites
Vaquent à leur promenade en habits du dimanche
Pendant que les canards ou les cygnes les visitent
Espérant soutirer de pain dur quelques tranches
C’est au premier passage que se rejoint la ville
Où Pâques thème imposé gagne les magasins
Un décorum planté au moins jusqu’en avril
Quand libres gambaderont poulettes et lapins…
nATh